Plusieurs situations managériales peuvent mobiliser cette compétence majeure. Par exemple, lors du recrutement d’un collaborateur, pour un entretien d’évaluation ou encore pour faire face à des difficultés managériales.

Il est donc clé pour un manager de savoir mobiliser cette compétence avec les interlocuteurs de son écosystème : ses collaborateurs, ses collègues ou pairs, sa ligne hiérarchique mais aussi les partenaires externes comme les clients ou les fournisseurs.

L’importance de l’écoute

Ecouter un collaborateur c’est déjà se permettre de mieux l’entendre donc de mieux le comprendre. Et ainsi de pouvoir identifier ses besoins, clarifier sa demande, réaliser comment cette personne perçoit la réalité dans laquelle elle travaille.

Ecouter c’est donc me donner en tant que manager, l’opportunité de connaître mon interlocuteur au delà de la surface visible et immédiate d’un échange rapide.

Un entretien basé sur l’écoute va m’aider par exemple à détecter les difficultés ou les émotions vécues par mon équipe, et identifier plus finement des leviers pour agir lucidement dans la situation présente.

Il s’agit véritablement d’un processus humain clé de l’écosystème professionnel.

Et comme tout processus humain, il est critique pour le manager de l’activer afin de recueillir des informations précieuses au sujet de ses collaborateurs. Cela est souvent indispensable pour favoriser leur engagement et l’atteinte des objectifs.

Sans un temps d’écoute dédié et suffisant, le manager ne pourra pas finalement bien comprendre la réalité du terrain, celui de ses interlocuteurs et donc maitriser son périmètre.

Sur quoi repose cette qualité humaine 

Pour bien écouter l’autre, il est nécessaire de savoir déjà s’écouter, c’est à dire se connaître, se comprendre et ne pas ignorer que notre écoute est toujours subjective.

Quand j’écoute l’autre, je ne peux pas être totalement objectif même si c’est mon intention.

Il est donc nécessaire déjà de prendre conscience de mes propres filtres dans mon écoute, dans mon interprétation et mes projections par rapport à ce que je peux entendre ou comprendre.

On qualifiera cette approche d’écoute active car cette écoute nécessite un effort d’attention, une conscience plus approfondie de ce qui peut se jouer lors de l’échange.

C’est dire à quel point l’empathie, c’est à dire la capacité à se mettre à la place de l’autre, reste une attitude très difficile et pas si naturelle.

Mobiliser l’écoute à bon escient

Il s’agira pour le manager de savoir se donner les moyens de bien écouter.

Choisir le bon moment, le bon endroit, dans un contexte précis.

Cela suppose une préparation en amont pour favoriser cet entretien qualitatif.

En marge de l’urgence et de la pression d’un contexte donné, il s’agira pour le manager de créer un cadre bienveillant pour accueillir son interlocuteur et pouvoir l’écouter dans de bonnes conditions

Peut-on développer son écoute ?

Certaines personnes semblent plus facilement savoir écouter alors que d’autres peuvent donner l’impression opposée.

Est ce finalement une qualité « naturelle » propre à la personnalité de chacun ?

En réalité, l’écoute active est un peu comme un muscle que l’on peut entrainer et donc renforcer. L’important est de savoir bien écouter sur des moments critiques en mobilisant son attention et son questionnement.

Un manager peut ainsi apprendre à réaliser un entretien qualitatif, basé sur l’écoute active et le questionnement adéquat.

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